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Les émotions au travail ne sont pas un problème… mais un atout

  • Photo du rédacteur: Galliléo
    Galliléo
  • 19 juin
  • 4 min de lecture

émotions au travail

Pendant longtemps, les émotions ont été perçues comme des intrus dans le monde professionnel : jugées irrationnelles, incontrôlables, voire contre-productives. Pourtant, elles sont omniprésentes. Elles influencent nos décisions, nos relations, notre engagement – qu’on le veuille ou non.

En 2025, alors que la santé mentale devient un enjeu stratégique pour les entreprises, la question n’est plus : faut-il parler des émotions au travail ? Mais plutôt : comment mieux les comprendre et les intégrer dans nos pratiques professionnelles ?

Les émotions au travail ne sont pas un défaut du système

Les émotions ne sont pas des faiblesses. Elles sont des fonctions cognitives fondamentales, issues de l’évolution. Comme l’explique le neuropsychologue Antonio Damasio, « nous ne sommes pas des machines à penser qui ressentent, mais des machines à ressentir qui pensent ».

Elles remplissent trois rôles majeurs :

  • Informer : elles nous signalent qu’un besoin fondamental est (ou n’est pas) satisfait.

  • Mobiliser : elles préparent notre corps et notre attention à l’action.

  • Connecter : elles influencent la qualité de nos relations aux autres.

Ainsi, ignorer ses émotions, c’est perdre une source précieuse d’informations. À l’inverse, en faire des guides conscients, c’est gagner en lucidité, en adaptabilité, en leadership.


Ce qui coince (encore) en entreprise

Malgré ces avancées, le monde professionnel reste souvent mal à l’aise avec les émotions. Plusieurs freins persistent :

1. Une culture de la performance rationnelle

L’idéal implicite du collaborateur « fiable », « neutre », « stable » pousse au sur-contrôle émotionnel. Résultat : on refoule, on masque, on encaisse… jusqu’à l’explosion ou l’épuisement.

2. La confusion entre émotion et comportement

Exemple fréquent : colère ≠ agressivité. La colère est une émotion, naturelle et légitime ; l’agressivité est un comportement, qui peut être évité si la colère est accueillie à temps.

3. L’absence de langage commun

Beaucoup de collaborateurs savent dire « je suis stressé », mais ont du mal à identifier ce qu’ils ressentent vraiment : inquiétude ? frustration ? culpabilité ? Le manque de vocabulaire émotionnel empêche la régulation.

4. Une méconnaissance de la régulation émotionnelle

Réguler, ce n’est ni contenir, ni exploser. C’est identifier, comprendre, accueillir et ajuster. Or ces compétences sont rarement transmises dans le cadre professionnel.


Les 4 piliers d’une régulation émotionnelle efficace

Voici les leviers identifiés par les chercheurs en psychologie (Gross, Damasio, Ekman, Siegel…) et par notre expérience terrain :

1. La conscience émotionnelle

C’est la capacité à détecter et nommer précisément ce que l’on ressent. Cela passe par une écoute corporelle fine (où est-ce que je ressens ? avec quelle intensité ?) et un vocabulaire émotionnel étoffé.

Outil utile : La roue des émotions de Plutchik ou le modèle des 4 émotions primaires (joie, peur, tristesse, colère) et leurs dérivés.

2. La compréhension des déclencheurs

Les émotions n’arrivent pas « sans raison ». Elles sont déclenchées par la perception (souvent subjective) d’un événement. Identifier les pensées automatiques qui les sous-tendent permet de reprendre du pouvoir sur sa réaction.

Exemple : « Il ne m’a pas dit bonjour » → interprétation : il me méprise → émotion : colère.

3. La légitimité émotionnelle

Accepter qu’il est normal, humain, et même utile de ressentir. Supprimer l’émotion n’est pas l’objectif : c’est la reconnaître sans jugement, pour l’écouter, comprendre son message, agir et la transformer si nécessaire.

4. L’ajustement comportemental

Exprimer ce que l’on ressent sans exploser ni fuir. Cela demande un entraînement à la communication responsable (notamment via la Communication Non Violente ou encore l’analyse transactionnelle), à l’assertivité, à la demande claire.


Et côté management ? Les émotions, un enjeu de leadership

Les managers ont un rôle important à jouer :

  • Accueillir les émotions de leurs équipes sans les absorber

  • Développer leur propre régulation pour ne pas réagir à chaud

  • Cultiver un climat psychologique sûr, propice à l’expression émotionnelle maîtrisée

  • Ne pas confondre empathie et complaisance, ni émotion et fragilité

Un bon manager n’est pas celui qui ne ressent rien, mais celui qui sait ajuster son expression émotionnelle à la situation.


Intégrer les émotions dans la culture d’entreprise

C’est possible… à condition de le faire avec méthode :

  • Former aux compétences émotionnelles, dès les premiers niveaux hiérarchiques

  • Ouvrir des espaces d’expression régulés : co-développement, ateliers de parole, séances de coaching

  • Adapter les outils RH : évaluation à 360°, entretiens qui intègrent la dimension relationnelle et émotionnelle

  • Repenser le temps et les rythmes de travail pour éviter la surcharge émotionnelle chronique


Et si on commençait par s’écouter ?

Ressentir une émotion au travail n’est ni une faute, ni un dysfonctionnement.

C’est un signal précieux. C’est un point de départ.

Chez Galliléo-Coaching, nous croyons que mieux vivre ses émotions, c’est aussi :

  • Mieux se comprendre,

  • Mieux coopérer,

  • Et mieux décider.

Nos accompagnements, qu’il s’agisse de bilans de compétences, de formations, ou du programme Rével’Action, intègrent toujours cette dimension émotionnelle, essentielle à la transformation professionnelle durable.

Besoin de recul ? De soutien pour réguler, exprimer ou comprendre ce qui se joue en vous ou dans vos équipes ? Contactez-nous pour un premier échange.

Galliléo-Coaching – Soyez réaliste : osez l’impossible.

 

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