« Le stress est la réponse unique et physiologique de l’organisme en vue de s’adapter à toute sollicitation de son environnement » (Hans Selye – Médecin à l’origine des études sur le stress)
D’après l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, le stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.
Au départ, le stress est neutre : c’est un influx nerveux qui part du cerveau et qui nous permet de nous adapter à une situation. Soit on se confronte, soit on fuit.
En fonction de ce que l’on se dit, on va le transformer en stress positif ou en stress négatif.
Le stress est un merveilleux processus d’adaptation au changement qui nous permet de réagir aux innombrables stimulations qui nous entourent. Cette fonction d’adaptation que nous partageons avec tous les mammifères est non seulement utile mais nécessaire à notre survie. Le stress, c’est la vie …
C’est l’abus de stress ou son mauvais usage qui endommage le corps et altère nos facultés mentales.
Concrètement, comment ça marche ?
Notre organisme répond à un contexte stressant par une réaction en 3 phases.
1/ la phase d’alarme : l’organisme se prépare au combat ou à la fuite !
Libération des catécholamines : hormones produites par la glande médullo-surrénale, dont l’adrénaline.
Augmentation de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle, des niveaux de vigilance, de la température corporelle, ...
Objectif : préparer l'organisme à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être sollicités.
2/ la phase de résistance : elle survient si la situation persiste
Sécrétion (autorégulée) des hormones glucocorticoïdes par la glande corticosurrénale : sérotonine, dopamine et cortisol.
Augmentation du taux de sucre dans le sang pour apporter l'énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau et y maintenir un niveau constant de glucose.
Objectif : se préparer aux dépenses énergétiques que nécessite la réponse à la situation stressante.
3/ la phase d’épuisement : elle survient si la situation se prolonge ou s'intensifie
Capacités de l’organisme débordées
Autorégulation des glucocorticoïdes inefficace
Organisme submergé d'hormones activatrices qui, sans changement, peuvent devenir dangereuses pour la santé.
L’objectif, vous l’aurez bien compris, est de ne pas atteindre la phase d’épuisement et de réagir dès la phase d’alarme.
Mais comment repérer les signes du stress ?
Quels en sont les indicateurs ?
Indicateurs physiologiques : sensations de tension et de fatigue accrues ; augmentation du rythme cardiaque, de la pression sanguine, de la tension musculaire, de la fonction digestive, etc. ....
Indicateurs psychologiques : une personne peut se sentir "attaquée" par son environnement et, par conséquent, se concentrer constamment sur la cause du problème, ce qui augmente encore son niveau de stress.
Indicateurs émotionnels : apparition d'émotions hostiles (colère, ressentiment, anxiété, etc.) fréquemment associée au stress.
Indicateurs comportementaux : le stress peut entraîner des comportements "involontaires" d'inhibition ou d'agressivité. Selon le contexte et la personnalité de l'individu, le stress peut modifier, accélérer ou perturber les comportements d'un individu. Il peut se sentir "en colère" et, dans certains cas, extérioriser son état ou ses émotions (colère, dégout, peur…)
Pour mettre en place une stratégie efficace face au stress, il apparait donc primordial d’observer ce qu’il se passe en nous, de le mesurer, de prendre du recul et adopter la bonne posture.
C’est ce que nous verrons la semaine prochaine.