Qui sont les profils les plus à risque de burn-out ?
- Galliléo
- il y a 2 jours
- 3 min de lecture

On pense parfois à tort que le burn-out ne touche que les personnes fragiles, peu organisées ou incapables de gérer la pression. En réalité, c’est souvent l’inverse.
Les personnes concernées par l’épuisement professionnel sont généralement très investies, consciencieuses, impliquées… parfois au point de s’oublier.
Et le contexte ne s’arrête pas au monde professionnel : charge mentale, responsabilités personnelles, événements de vie, pression sociale... Le cocktail peut vite devenir étouffant.
Alors, existe-t-il des profils plus à risque ? Et comment les repérer pour mieux prévenir l’épuisement ?
Profils à risque de burn-out : comment les reconnaître ?
Le profil hyper-engagé : « Je donne tout, tout le temps »
Ce sont souvent les collaborateurs les plus motivés, ceux qui prennent leur travail à cœur, qui finissent par s’épuiser.
Ils aiment ce qu’ils font, veulent bien faire, s’impliquent sans compter
Ils peuvent accepter des charges de travail importantes, sans dire non
Ils se sentent responsables du bon fonctionnement de l’équipe ou du projet
Le risque : difficulté à poser des limites, sentiment d’être indispensable, surengagement chronique
Le perfectionniste : « Ce n’est jamais assez bien »
Les perfectionnistes ont un niveau d’exigence très élevé, surtout envers eux-mêmes. Ils visent l’excellence et se mettent une pression constante.
Ils passent beaucoup de temps sur les détails
Ils redoutent l’erreur, se jugent sévèrement
Ils ont du mal à se satisfaire de leurs résultats
Le risque : surcharge mentale, insatisfaction chronique, perte de confiance
L’hyper-responsable : « C’est à moi de gérer »
Ce profil porte tout sur ses épaules. Il se sent responsable de son travail, mais aussi de celui des autres.
Il a du mal à déléguer
Il anticipe les problèmes et veut tout prévoir
Il prend en charge des missions qui ne lui incombent pas
Le risque : isolement, surmenage, sentiment d’être seul face à tout
Le caméléon : « Je m’adapte, quoi qu’il en coûte »
Souvent très souples et conciliants, ces personnes s’adaptent à toutes les situations, quitte à nier leurs propres besoins.
Ils veulent éviter les conflits
Ils veulent être appréciés et reconnus
Ils mettent leurs limites de côté pour ne pas décevoir
Le risque : perte de repères, accumulation de frustrations, oubli de soi
Le silencieux : « Je tiens bon »
Ce sont des profils discrets, autonomes, réputés fiables. Mais leur mal-être est souvent invisible.
Ils ne parlent pas de leurs difficultés
Ils encaissent, espérant que ça passe
Ils refusent de montrer des signes de faiblesse
Le risque : effondrement brutal, isolement, sentiment d’incompréhension
Ces profils peuvent paraître un peu caricaturaux. Les personnes concernées se retrouvent souvent dans tout ou partie de ces caractéristiques.
Et l’environnement dans tout ça ?
Le profil ne fait pas tout. Le burn-out survient surtout quand une personne sensible à la pression évolue dans un contexte toxique :
Charge de travail excessive
Manque de reconnaissance
Ambiguïté des rôles
Conflits, pression hiérarchique, objectifs flous
Absence de soutien ou de vision
Mais le contexte personnel compte tout autant :
Pressions familiales
Charge mentale domestique
Difficultés financières ou événements de vie majeurs
C’est souvent l’accumulation de tous ces facteurs qui fait basculer.
Le burn-out ne touche pas les moins compétents. Il frappe souvent les plus engagés. Ceux qui veulent bien faire. Ceux qui ne comptent pas leurs heures. Ceux qui donnent tout… jusqu’à ne plus avoir d’énergie.
La bonne nouvelle ?
On peut prévenir l’épuisement. Encore faut-il savoir repérer les signaux faibles, s’autoriser à demander de l’aide, et être accompagné pour retrouver de la clarté.
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