En matière de connaissance de soi, la vision que les autres ont vis-à-vis de nous-mêmes est un élément non négligeable pour améliorer nos compétences, développer des savoir-faire, des soft skills etc.
Dans une équipe, elle contribue à instaurer des échanges plus fluides, un climat de confiance, d’efficacité. Elle est source de motivation et de cohésion.
La fenêtre de Johari, méthode créée par Jo Luft et Harry Ingham, d’où son nom Johari, s’avère particulièrement efficace pour nous renseigner sur notre façon de communiquer et sur l’image que nous renvoyons.
Elle nous questionne :
Que savent les autres de qui nous sommes ?
Que savons-nous de nous-même ?
Nous pourrions penser que nous nous connaissons à cent pour cent mais, savons-nous comment nous réagirions face à une situation inconnue ? Et concernant les autres, que connaissent-ils de nous ? Combien de personnes dans notre environnement professionnel nous connaissent-elles vraiment ?
Jo et Harry pensent que si l’équipe veut devenir performante, chacun doit faire preuve d’ouverture : les points forts de chacun doivent être connus pour que l’équipe les utilise à bon escient ; les points faibles, quand ils sont connus, peuvent être améliorés.
Se « cacher » derrière une façade ou un faux semblant - « zone cachée » - constitue un frein à la construction d’une équipe performante : en effet, comment peut-on faire confiance à une personne non authentique ?
Parler ouvertement de soi demande un certain courage : souvent la peur de ne pas être aimé des autres nous en dissuade. Or cette peur n’est pas fondée.
La fenêtre de Johari nous amène à apprendre à apprécier les différences, créer un climat de confiance pour mieux se connaître mutuellement et partager.
Qu’en est-il des angles morts - « zone aveugle » - ? Ces parties de nous que nous ne connaissons pas et que les autres connaissent ? Ce que les autres perçoivent et que nous ne voyons pas ?
Il est agréable d’entendre les choses positives nous concernant mais utile aussi de connaître les points à améliorer même si ces angles morts peuvent nous déranger de prime abord car ils ébranlent certaines de nos croyances et interprétations biaisées.
Explorer notre « zone inconnue », inconnue de nous-même et des autres, sortir de notre carapace nous amène à nous ouvrir aux autres en toute authenticité.
Donner et demander du feed-back aux personnes en qui nous avons confiance sont les clés pour une évolution individuelle, une réussite collective. Et la fenêtre de Johari nous y conduit.