Nous venons de vivre une expérience collective inédite qui a conduit bon nombre de personnes à réfléchir, à se remettre en question, à remettre en question leur mode de fonctionnement, à ne pas vouloir reprendre leurs habitudes comme si rien ne s’était passé.
Les réseaux sociaux, les médias, les échanges en famille, entre amis, entre collègues s’en font écho : « On a été obligé de mettre notre monde sur pause », « On a su réduire notre empreinte écologique », « Notre vision du monde a changé, c’est une prise de conscience » , « Le monde d’après ne doit pas être un retour au monde d’avant, à la normale parce que la normale ne marchait pas », « La distanciation physique nous a rapprochés socialement», « Le télétravail a fonctionné alors que nous n’osions pas le mettre en œuvre avant », « Nous avons sur faire preuve d’intelligence collective comme jamais avant ».
Mais, aujourd’hui, certains éprouvent la sensation que ces questionnements, ces prises de conscience ne sont pas en phase avec la réalité qu’ils vivent. Ils peuvent avoir le sentiment désagréable de se sentir perdus, de ne pas savoir comment faire, comment construire demain en y mettant du sens. C’est d’autant plus difficile que cette étrange période conduit à avancer sans aucune visibilité.
Alors que faire ? Comment faire ? Que veut-on pour la suite ?
Refermer la parenthèse et repartir comme avant sans tirer parti de cette expérience, se laisser porter par la vague ? Oser croire en soi et se mettre en action, en interaction ?
Continuer à chercher des éléments conduisant au complot et chercher des responsables pour se dédouaner et contribuer au fonctionnement de notre système politique et économique actuel ?
Ou bien oser chercher ce qui est important pour soi, ce qui a vraiment du sens ?
Oser penser différemment, oser mieux se connaître ? Oser se sentir individuellement et collectivement à la fois acteur et faisant partie du monde dans lequel nous vivons et agir ?
Cette expérience collective fait partie d’un changement de paradigme. Elle nous fait réfléchir sur notre identité personnelle et professionnelle car la représentation que chacun se fait de lui-même influence ses valeurs, ses croyances, ses capacités, ses comportements et contribue également à des changements sur son environnement.
Les domaines de conscience de G. Bateson peuvent nous aider à y voir plus clair.
Nous venons de le prouver. Nous sommes capables de créativité lorsque nous nous relions à notre humanité et au monde.
Soyons réalistes : osons l’impossible !
