Les croyances : leviers cachés de nos réussites et de nos blocages
- Galliléo

- 18 sept.
- 4 min de lecture

Dans nos vies professionnelles comme personnelles, nous prenons chaque jour des décisions. Derrière chacune de ces décisions se cachent des croyances : des convictions invisibles qui orientent nos choix, souvent à notre insu.
Comprendre ce mécanisme, c’est se donner la possibilité de sortir de ses automatismes pour reprendre la main sur son avenir.
Qu’est-ce qu’une croyance ?
En psychologie cognitive, une croyance est une représentation que l’on considère comme vraie, sans qu’elle ait nécessairement été vérifiée objectivement. Les croyances se construisent au fil de notre histoire :
Notre éducation (“il faut travailler dur pour réussir”),
Nos expériences (“j’ai échoué une fois, donc je ne suis pas capable”),
Notre environnement social ou culturel (“un bon manager ne doit pas montrer ses émotions”).
Les croyances agissent comme des filtres mentaux (Beck, 1967 ; Bandura, 1977). Elles conditionnent notre manière d’interpréter les situations, influencent nos émotions et guident nos comportements.
Croyances aidantes et limitantes
On distingue deux grandes catégories :
Les croyances aidantes
Elles stimulent la confiance, l’audace, la persévérance.
Exemple : “Je peux apprendre de chaque expérience.”
Les croyances limitantes
Elles entretiennent la peur, le doute, l’auto-sabotage.
Exemple : “Je ne suis pas légitime pour évoluer.”
Ces croyances limitantes sont d’autant plus puissantes qu’elles sont inconscientes. Nous les tenons pour vraies, alors qu’elles ne sont qu’une interprétation de la réalité.
Pourquoi est-il si difficile de remettre en cause ses croyances ?
Parce qu’elles remplissent plusieurs fonctions psychologiques essentielles :
Fonction de sécurité : elles donnent un sentiment de stabilité dans un monde incertain.
Fonction identitaire : elles participent à définir qui nous sommes (“Je suis quelqu’un de sérieux”).
Fonction sociale : elles assurent notre appartenance à un groupe (“On ne refuse jamais une mission”).
Remettre en question une croyance, c’est donc parfois ébranler une partie de son identité. C’est pourquoi ce travail demande un cadre sécurisant et une approche progressive.
Comment débusquer une croyance limitante ?
La première étape pour transformer une croyance limitante est de la rendre visible. Or, la plupart du temps, ces croyances sont inconscientes, enracinées depuis l’enfance ou renforcées par l’expérience professionnelle, personnelle.
Voici quelques pistes pour les repérer :
1. Écouter son discours intérieur
Nos croyances se cachent souvent derrière des petites phrases automatiques :
“Je n’ai pas le choix.”
“Je ne suis pas assez…”
“Si je ne le fais pas, je ne sers à rien.”
« Je ne suis pas capable … »
Repérer ces phrases, c’est déjà commencer à identifier les croyances qui nous gouvernent.
2. Observer les répétitions
Quand un même schéma se répète (ex. : toujours dire oui, toujours repousser ses besoins, toujours craindre le regard des autres), il y a presque toujours une croyance en arrière-plan.
3. Repérer les émotions disproportionnées
Une colère soudaine, une culpabilité intense, une peur qui paralyse… ces émotions sont souvent le signal d’une croyance activée.
4. Se poser des questions clés
“Qu’est-ce que je crois vrai dans cette situation ?”
“Qu’est-ce qui m’empêche d’agir autrement ?”
“Si je fais différemment, de quoi ai-je peur ?”
Ces questions permettent de mettre des mots sur ce qui agit en coulisse.
Une fois la croyance mise en lumière, le travail de coaching consiste à la questionner, la confronter et l’ouvrir pour permettre au coaché de construire une nouvelle représentation, plus juste et plus aidante.
Exemple concret
Un manager arrive en séance épuisé. Il répète souvent :« Si je délègue, je perds le contrôle et je serai jugé comme incompétent. »
En explorant cette croyance, il prend conscience que :
Elle vient de son histoire (un ancien manager le sanctionnait à la moindre erreur).
Elle n’est pas universelle (il peut citer des contre-exemples où déléguer a bien fonctionné).
Elle l’empêche aujourd’hui de se concentrer sur les missions stratégiques.
Le travail du coach consiste à l’amener à formuler une croyance alternative, plus aidante, par exemple :« Déléguer me permet de renforcer la confiance et de développer l’autonomie de mon équipe. »
Cette nouvelle croyance ouvre alors un espace d’action : il ose confier une mission, expérimente un autre mode de management… et découvre que non seulement il ne perd pas en compétence, mais qu’il gagne en efficacité.
Transformer une croyance : le processus
La transformation d’une croyance limitante repose souvent sur trois étapes :
Prendre conscience de la croyance et de ses effets (limiter, enfermer, freiner).
La confronter à la réalité en cherchant des preuves, contre-exemples ou perspectives différentes.
La reformuler en croyance alternative, plus aidante, qui ouvre le champ des possibles.
C’est un processus qui demande du temps, de la répétition et de l’expérimentation. Mais chaque petite victoire renforce la nouvelle croyance, jusqu’à en faire un nouveau réflexe.
Pourquoi ce travail est essentiel ?
Parce que nos croyances ne sont pas des vérités figées, mais des constructions mentales. Apprendre à les identifier et à les transformer, c’est se redonner du pouvoir d’agir.
C’est aussi l’un des leviers les plus puissants du coaching :
libérer une personne de ce qui l’empêche d’avancer,
l’aider à se reconnecter à ses ressources,
et ouvrir la voie vers des choix plus libres, plus justes et plus alignés.
Les croyances façonnent notre réalité. Certaines nous soutiennent, d’autres nous enferment.Les remettre en question, ce n’est pas toujours facile car c’est bousculer son identité et cela demande parfois d’agir au-delà du mental. Chez Galliléo-coaching, nous utilisons alors des techniques complémentaires comment notamment l’approche narrative ou la PNL.
Le coaching professionnel est l’un des rares espaces où ce travail peut se faire en profondeur, avec bienveillance et efficacité.
Si cet article résonne en vous et que vous souhaitez explorer vos croyances limitantes, contactez-nous.
Nous serons heureuses d’échanger avec vous et de voir comment le coaching peut vous aider à transformer vos freins en leviers.





