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Managers, cadres : 3 signaux à surveiller dès la reprise pour éviter le burn-out

  • Photo du rédacteur: Galliléo
    Galliléo
  • il y a 6 jours
  • 5 min de lecture

prévenir le burn-out

La rentrée de septembre est souvent vécue comme une nouvelle année qui démarre. Objectifs stratégiques, nouveaux projets, plans d’action ambitieux : le tempo s’accélère vite, parfois dès le premier jour.

Mais derrière l’énergie apparente, beaucoup de cadres et managers reprennent aussi le chemin du travail avec une fatigue résiduelle, une charge mentale élevée et la peur de replonger dans le même engrenage qu'avant l'été.

C’est précisément à ce moment qu’il faut rester attentif. Le burn-out ne survient pas d’un coup : il se construit progressivement, souvent à bas bruit. Reconnaître les premiers signaux est important pour agir avant qu’il ne soit trop tard.

 

Burn-out : de quoi parle-t-on vraiment ?

En 2019, l’OMS a reconnu officiellement le burn-out comme un syndrome lié au travail :

« Un syndrome résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès », caractérisé par « la sensation d’épuisement ou de manque d’énergie ; une distance mentale accrue vis‑à‑vis du travail, voire du cynisme ; une efficacité professionnelle diminuée ».

Christina Maslach, psychologue à l’Université de Berkeley, a développé avec Susan E. Jackson le Maslach Burnout Inventory (MBI), référence mondiale dans l’évaluation du burn-out. Il identifie trois dimensions centrales :

  1. L’épuisement émotionnel et physique

  2. Le détachement (ou cynisme) vis-à-vis du travail

  3. La diminution du sentiment d’efficacité professionnelle

Selon l’INRS, près de 3 millions d’actifs en France seraient exposés à un risque élevé de burn-out. Et les managers sont particulièrement touchés.

 

Trois signaux d’alerte à surveiller dès la reprise

1. La fatigue persistante

Normalement, les congés permettent une récupération. Si malgré le repos vous vous sentez déjà vidé, que vos nuits ne suffisent pas à vous recharger, que la concentration fait défaut dès la première semaine… ce n’est pas banal.

Une fatigue qui s’installe en continu est un signe de ressources internes déjà entamées.

Exemple concret : vous rentrez de vacances, mais vous devez déjà lutter contre vos paupières lourdes à 15h. Les réunions vous semblent interminables et vous ne retrouvez pas l’énergie pour vos activités personnelles.


2. La perte de motivation et de plaisir

Les projets qui autrefois vous stimulaient semblent lourds. Vous traînez avant de démarrer vos tâches, vous multipliez les micro-procrastinations, vous faites « le minimum vital ».

Ce désengagement n’est pas de la paresse : c’est souvent le signe d’un épuisement psychologique.

Exemple concret : vous lancez un nouveau projet mais au lieu de ressentir de l’enthousiasme, vous n’y voyez qu’une charge supplémentaire.


3. L’irritabilité et l’isolement

Vous avez moins de patience avec vos équipes, vous supportez mal les imprévus, et vous avez tendance à éviter les échanges pour « aller plus vite ».

Cet isolement est une stratégie de protection inconsciente… mais il coupe aussi des soutiens qui pourraient vous aider.

Exemple concret : vous annulez les déjeuners avec vos collègues parce que « vous n’avez pas le temps », et vous sortez de réunion en vous sentant vidé, irritable.

 

Pourquoi ces signaux sont souvent ignorés

Beaucoup de personnes connaissent ces symptômes, mais choisissent de les minimiser :

  • « C’est juste la reprise, ça va passer »

  • « Je dois montrer l’exemple, je n’ai pas le droit de flancher »

  • « Je tiendrai jusqu’aux prochaines vacances »

Ces croyances retardent la prise en charge et transforment un simple déséquilibre en véritable effondrement.

Selon l’ANACT, le délai moyen avant de consulter après les premiers signes est de 6 à 12 mois. Un temps précieux perdu.


Où en est-on en 2024 ?

Les chiffres confirment l’urgence d’agir.

Les données les plus récentes montrent que la situation reste préoccupante :

  • Le baromètre OpinionWay pour Empreinte Humaine (mars 2024) révèle que 44 % des salariés français se disent en situation de détresse psychologique et 52 % des managers présentent un risque élevé de burn-out.

  • Une étude Malakoff Humanis (2023) souligne que près d’1 salarié sur 2 estime que son travail impacte négativement sa santé mentale.

  • L’INRS rappelle que les risques psychosociaux (RPS), dont le burn-out, figurent parmi les causes principales d’arrêts longue durée, avec un coût social et humain considérable.

  • Le baromètre People At Work 2024 montre que 30 % des actifs ont déjà vécu un burn-out, chiffre qui monte à 45 % pour les managers.

  • L’Observatoire OCM (mai 2024) indique que 34 % des salariés sont en burn-out, dont 13 % en burn-out sévère, et 43 % des managers touchés, en hausse de 10 points depuis 2021.


Ces chiffres mettent en évidence une réalité : le burn-out n’est pas un phénomène marginal ou individuel. C’est un enjeu collectif et organisationnel, qui touche particulièrement les managers, souvent pris en étau entre les exigences de la direction et les besoins des équipes.

 

Comment agir en amont ?

La prévention n’est pas qu’une affaire d’organisation, c’est une hygiène de vie professionnelle.

 Surveiller son énergie

  • Tenez un petit journal de votre niveau de fatigue, d’humeur et de concentration.

  • Observez si la tendance s’améliore ou reste en plateau bas.

 Instaurer des micro-pauses

  • 5 minutes de respiration consciente entre deux réunions.

  • Une vraie pause déjeuner sans écran.

  • Marcher plutôt que rester assis après un call.

 Poser ses limites tôt

  • Clarifiez vos priorités avec votre hiérarchie.

  • Dites non aux missions qui dépassent vos capacités.

  • Évitez les réunions systématiques en fin de journée.

 Chercher du soutien

  • Parler à un pair, un proche, un professionnel.

  • Identifier un espace d’écoute où exprimer votre ressenti sans jugement.

 

Check-list de rentrée :

  • Ai-je récupéré réellement pendant mes congés ?

  • Ai-je posé des limites claires pour protéger mes soirées et week-ends ?

  • Ai-je un espace de parole (collègue, coach, médecin, proche) ?

  • Ai-je prévu du temps dans mon agenda pour moi (sport, repos, famille) ?

Si la réponse est « non » à plusieurs de ces questions, c’est peut-être le moment de revoir vos priorités.

 

La rentrée, un moment pour se réinventer

Plutôt que de subir la reprise, septembre peut devenir une opportunité :

  • de remettre les compteurs à zéro,

  • de revoir ses priorités,

  • d’oser de nouvelles habitudes.

C’est le moment idéal pour questionner sa trajectoire : suis-je encore aligné avec ce que je fais ? Ai-je envie de continuer à ce rythme ?

 

Révél’Action : transformer les signaux d’alerte en signaux de vie

Chez Galliléo-Coaching, nous avons conçu Révél’Action pour accompagner les cadres, managers et dirigeants à ce moment charnière.

Pendant 4 mois, nous aidons à :

  • Retrouver confiance, énergie et équilibre,

  • Poser des limites claires et durables,

  • Se reconnecter à ses valeurs et à ses priorités,

  • Reprendre les commandes de sa carrière sans passer par la case burn-out.

Parce qu’agir tôt, c’est choisir d’être acteur de son avenir plutôt que spectateur de son épuisement.

 

Et vous, quels signaux avez-vous observés en cette rentrée ? La première étape, c’est souvent d’oser en parler. Contactez nous, la première séance est offerte

 

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 PROPOSÉ PAR GALLILÉO COACHING 

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